Kill You Off

Ce n'est pas simplement une chanson, c'est plutôt une purification urgente de la mémoire. Une réinitialisation aux paramètres d'usine, mais au lieu d'un bouton, il y a 3000 miles de douleur, de colère et de nuits blanches. Quand la rancœur ne fait plus pleurer, mais transperce le cœur. De manière claire, rythmée, avec une pointe métallique dans la voix. Les feux clignotent, au-dessus de l'autoroute, des croix et des pancartes: « Jésus sauve ». Pas très réconfortant quand tout est mort à l'intérieur depuis longtemps. Il ne reste que le bruit dans la tête, les cliquetis de la télécommande et une envie très forte d'effacer tout ça. Définitivement. Le morceau sonne comme un monologue intérieur enregistré sur un dictaphone pendant un trajet: sans coupures, sans freins, sans droit de retour. Une catharsis méchante, fragile, belle à sa manière.